Ces dernières sont liées à plusieurs
aspects de la phonétique. Lorsque des personnes écoutent le
discours de Français
et de Québécois à l'intérieur d'une même conversation, le
contraste est évident. Ces différences sont expliquées et
documentées dans plusieurs articles. Voici où elles se trouvent
dans le discours. Elles concernent entre autres les consonnes,
les voyelles, l'hiatus (Rencontre de deux voyelles appartenant à des
syllabes différentes – exemple « chaos », « si
on »), la liaison et certains éléments prosodiques.
L'ajout du s et du z suite aux sons t
et d
Dans le cas des consonnes, une
différence notable est liée à l'ajout du s ou du z suite aux sons
sons t et d. Ainsi, « parti » devient presque « partsi »
et « vendredi », « vendredzi ». De plus,
lorsque vous écoutez des Québécois parler, vous vous rendrez
compte que la deuxième consonne dans certains groupes où deux
lettres de ce type se succèdent disparaît. Des exemples notables
sont « table » où la consonne l devient muette
et « artiste » où le t est simplement absent de la
prononciation contrairement à la France.
Les contrastes demeurés au Québec
Dans plusieurs secteurs de la France,
certaines différences entres des groupes-voyelles ont simplement
disparus de l'usage. Par exemple, la différence entre « brun »
et « brin ». Ou bien, elles ont une valeur phonétique
différente qui apparaît quand on compare les prononciations en
français de France et en français du Québec d'un mot comme
« dans », prononcé en France comme un « da »
nasalisé, et au Québec comme un « dé » nasalisé.
Transformation des voyelles longues en
diphtongues
Les voyelles longues du type de celles
que l'on trouve orthographiées avec un accent circonflexe se sont
transformées en diphtongues (voyelle unique dont le timbre se
modifie en cours d'émission, à l'intérieur d'une même syllabe.
Par exemple, en français, il y a une diphtongue dans le
son « oi » (il est prononcé « wa »),
comme dans « pâte » ou « tête » prononcés
respectivement « paoute » et « téïte ». En
ce qui concerne l'hiatus, le québécois semble favoriser tantôt sa
présence, comme dans « il a » qui devient « i a »,
tantôt son absence, comme dans la phrase « Ça l'a une
histoire » (« Ça a une histoire » en français dit
international) où l'introduction de la consonne constitue une
liaison, exactement comme quand on choisit « si l'on » à
la place de « si on ».
La prochaine fois que vous écoutez des
amis de différentes origines, portez attention à ces détails. Par
exemple, si vous venez d'arriver au Québec et que vous pensez :
« Merde! Je ne comprends rien de ce que les gens disent. Mon
prof ne parlait pas comme de cette manière à Bogota, La Paz ou à
Mexico »... C'est qu'il était de la France. Même après
plusieurs années ici, je connais des Français
qui ne peuvent simplement pas reproduire l'accent... C'est la beauté
de l'évolution des langues!